9 personnes ont été arrêtées dans la capitale indienne de New Delhi. Les arrestations sont liées à une affaire de jeux d’argent à Prachin Kuan (près de Park Jamroodpur).
La brigade des stupéfiants de la police de Delhi a effectué une descente et a récupéré 14 500 roupies en liquide ainsi que d’autres biens non divulgués. Le commissaire de police adjoint du district sud, Chandan Chaudhary, a déclaré qu’une source fiable avait fourni des informations sur ce trafic, ce qui a permis de procéder au coup de filet.
Le procès-verbal a été établi en vertu du Delhi Public Gambling Act (loi sur les jeux d’argent de Delhi) et l’enquête est en cours. La loi en question a été promulguée en 1955 et interdit toutes les formes de jeux d’argent à l’intérieur des frontières de Delhi, à l’exception des paris sur les courses de chevaux.
La loi est on ne peut plus claire : toute personne présente à quelque titre que ce soit dans un établissement de jeux d’argent opérationnel s’expose à une amende pouvant aller jusqu’à 500 roupies. Posséder ou exploiter un établissement de jeux d’argent est passible d’une peine d’emprisonnement (jusqu’à 6 mois) ou d’une amende pouvant aller jusqu’à 1 000 roupies. Ces peines peuvent être doublées chaque fois qu’un individu est reconnu coupable.
La loi a été adoptée pour réglementer des cas tels que celui mentionné ci-dessus, qui sont bien trop fréquents car lucratifs. Les activités de ces ? casinos clandestins ? sont généralement organisées dans des h?tels ou des fermes. Ces opérations illicites peuvent se dérouler en ligne ou hors ligne et les joueurs y participent sur invitation.
L’écosystème que la loi sur les jeux d’argent tente de faire dispara?tre est en réalité très bien rodé, l’hébergement et le transport des joueurs étant déjà inclus dans les frais d’inscription de ces établissements de jeux d’argent. Le plus inquiétant, du point de vue de la réglementation, reste le fait que les joueurs misent avec des crypto-monnaies, ce qui rend la tra?abilité de l’argent très difficile.
La situation est complexe : Delhi est le seul état indien soumis à une interdiction aussi stricte, les autres états étant autorisés à définir eux-mêmes leur législation dans le respect du Public Gambling Act de 1867.
Un débat semble donc nécessaire concernant l’interdiction des jeux d’argent dans ce pays qui compte plus d’un milliard d’habitants. Les préoccupations habituelles sont toujours d’actualité en Inde, à savoir la criminalité, la corruption et les activités liées au blanchiment d’argent.
Toutefois, certains états indiens ont déjà légalisé les jeux d’argent sous une forme ou une autre. Par exemple, l’état de Goa administre des casinos légaux qui ont contribué à hauteur de dizaines de millions de dollars à ses recettes. Quant à l’ensemble du marché national, activités légales et illicites confondues, il s’élève à environ 60 milliards de dollars par an.
Cela prouve indéniablement qu’il existe un marché aisément exploitable (si tant est qu’une légalisation est mise en place). Le gouvernement indien a déjà annoncé un plan de révision de la loi de 1867, mais il est possible que la multiplication des délits commis au mépris d’une loi aussi anachronique suscite une réaction plus rapide et engendre une solution plus efficace.
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